La chasse à l’orignal n’a plus de secrets pour Stéphane Monette. Propriétaire de la ferme Monette et youtubeur, il a aussi publié 3 livres sur la chasse au gibier !
Vous le connaissez tous, et nous sommes heureux de collaborer avec ce talent québécois pour vous révéler ses meilleurs trucs de chasse à l’orignal !
En vue de la saison de chasse à l’orignal qui arrive, inspirez-vous de ses techniques de pro pour un meilleur taux de succès.
La préparation
Avant d’entrer sur le territoire, il y a toute une préparation à faire pour le contrôle des odeurs. Premièrement, je recommande toujours d’arriver avec des vêtements, bottes, gants et équipement de chasse propre. Il faut éliminer le plus possible toute odeur humaine.
Dans ma préparation, pour minimiser l’empreinte humaine au maximum, je fais aussi toute une préparation corporelle. Je change mon alimentation, j’évite les aliments épicés. Je recommande même de couper la boisson et le tabac… À vous de voir ! Le corps dégage beaucoup d’odeurs qui sont grandement influencées par ce que l’on consomme.
Ma technique d’appel
Je commence toujours mes journées le matin, 1h avant que le soleil se lève. Je commence par m’approcher, à environ 1 demi-km de mon territoire de chasse, et j’écoute. J’écoute comment les orignaux vont se promener, comment ils vont parler entre eux.
Il faut être capable de bien reconnaître les langages des différents sexes. Si l’on entend un mâle qui parle à une femelle, on va s’annoncer comme un mâle orignal. En utilisant une palette d’orignal, un détecteur de vent et un masqueur d’odeur, on s’approche tranquillement de la proie. On se dirige vers l’orignal en l’imitant, jusqu’à ce qu’on est une connexion.
C’est une technique que je vais faire jusqu’à environ midi. Après c’est l’heure de la pause !
Ensuite, on choisit où l’on décide d’aller s’installer.
J’ai aussi toujours les informations de ma caméra de surveillance qui m’aide à choisir le bon “spot”. Aussi n’oubliez pas que le plus important c’est le vent ! Il faut toujours être placé dans le bon sens du vent.
Ma technique passive sur les appâts
Au printemps, j’aménage mes salines. Une fois la saison de chasse arrivée, quand je vais m’installer à ma saline, je me déplace toujours en faisant le moins de bruit possible. S’il fait beau, j’installe mon mirador de 6 à 8 pieds dans les airs pour bien observer les orignaux. Je chasse comme ça, à bon vent, jusqu’à la noirceur.
S’il pleut, je reste dans le bois et j’installe ma tente de chasse. C’est important de bien la dissimuler par rapport à la saline. Je la place à bon vent et je pense aussi à mon confort. Je vais y être pour un bon moment donc c’est important d’avoir une bonne chaise, un bâton de tir pour une plus grande stabilité et une tente qui ne fait pas de bruit.
Le soir, je vais directement à la saline pour y faire une station d’odeur. J’utilise une urine de femelle avec des phéromones.
Comment je fais ma station d’odeur ? Premièrement, il faut l’installer à un endroit sur lequel on va avoir un visuel. Je prends une bouteille d’eau et coupe le fond. Je passe par le goulot un tampon hygiénique sans odeur qui est retenue par le bouchon. Je l’accroche dans un arbre et je le vaporise d’urine.
➡️ Important d’avoir des gants propres et de ne pas toucher avec les mains. Couvrir son visage avec un masque.
Ma technique de souille
Qu’est-ce qu’une souille ?
Quand un mâle orignal veut rendre une femelle en chaleur, il fait un trou dans la terre et urine dedans. Quand l’urine est mélangée avec le sol, ça fait une boue. L’orignal se crème le corps avec la boue. La réaction chimique de son corps avec la boue et l’urine donne un parfum particulier qui déclenche les chaleurs sur la femelle.
Quoi faire quand on trouve une souille ?
Quand on trouve une souille, c’est comme si l’on entre dans la chambre à coucher de l’orignal, c’est son “spot”. Il faut donc espérer qu’il ne nous ait pas vu. Une raison de plus pour toujours se déplacer comme l’orignal. On a plus de chance de ne pas se faire remarquer.
Une fois la voix libre, on appelle l’orignal. On frotte notre palette de bois dans les arbres. C’est un geste qui va fâcher l’orignal. Il va donc revenir pour défendre sa souille. S’il nous a senti et qu’il nous répond, en s’en venant sur nous, on ne fait rien. S’il arrête, on émet un appel de mâle, un « woa ».
À cet instant, on espère qu’une communication commence. Dès qu’il arrête de s’approcher, on se déplace vers lui en s’annonçant comme un mâle et on attend le bon moment pour faire notre prise.
Comment chasser sur une souille d’orignal
Mes produits essentiels pour la chasse à l’orignal
- Détecteur de vent
- Urines de mâle orignal
- Vêtements Sitka silencieux et de technologie avancée
- Bottes Harkila européennes haute de gamme
- Arme 300 Win Mag de la marque Tikka
- Télescope réticule 2.5x10x50mm
- Couteaux pour faire l’éviscération, sac d’éviscération, coton fromage pour conserver viande. Pour couper en quartier besoin de scies.
- Sac à dos de chasse toujours un gros sac pour pouvoir enlever du linge ou vêtements de rechange au besoin
- Traîneau zone T-3 pour sortir les pièces de viande du bois
Quand on est assis à la saline :
- Télémètre pour connaître distance de tir
- Jumelles pour repérer le gibier
- Mirador